Hong Kong
Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine. Voilà le nom officiel du “port aux parfums”. Hong Kong est l’un des principaux centres financiers mondiaux. Plus de 7 millions d’habitants y vivent. L’espérance de vie y est considérée comme la plus longue au monde (84,2 ans en 2017).
Hong Kong devient une colonie britannique en 1842 et n’est rétrocédée à la Chine qu’en 1997. Depuis, elle évolue, au même titre que Macao, avec le statut de Région administrative spéciale. Hong Kong cultive sa particularité, en restant éloignée du Parti Communiste au pouvoir en Chine continentale. Elle suit une devise : “Un pays, deux systèmes”. C’est la clé des manifestations.
Les manifestations
Fin Avril, les rues d’Hong Kong commencent à vibrer sous les pas de ceux qui seront les premiers manifestants. En juin, le mouvement gagne une ampleur inédite. En cause, un projet de loi visant à faciliter l’extradition de suspects vers la Chine occidentale.
Hong Kong, rappelons le, est très attachée au : “Un pays, deux systèmes” et craignait donc de voir le Parti Communiste, qui contrôle les tribunaux en Chine occidentale, juger des hongkongais.
Les manifestations hebdomadaires sont devenues quotidiennes. Des millions de personnes (sur 7 millions) sont descendues s’approprier la rue pour marquer leur désaccord avec le projet. Puis les manifestations ont formé de nouvelles revendications, en plus de l’abandon du projet de loi d’extradition. Leurs exigences se portent sur un véritable système de suffrage universel. Actuellement, à Hong Kong, le chef du gouvernement est élu par un comité de 1193 électeurs, dont beaucoup sont des proches de Pékin.
Les manifestants veulent aussi que le pouvoir ne parle pas “d’émeutes”, mais de manifestations, et que les manifestants interpellés soient libérés.
En outre, la rue réclame une enquête indépendante sur le comportement, particulièrement violent, des forces de police au cours des manifestations.
La rue accuse la cheffe du gouvernement, Carrie Lam, de soutenir les intérêts de Pékin.
SUIVI – L’aéroport de #HongKong a connu ce mardi une 2ème journée de chaos avec la suspension ou l’annulation de centaines de vols. Certains manifestants présents sur place se sont opposés aux policiers. (WSJ) pic.twitter.com/c5vlTpjd8K
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) August 13, 2019
Ces derniers jours
Les manifestations se sont concentrées ces derniers jours dans l’aéroport international de Hong Kong. Un aéroport d’une importance capitale pour le centre financier mondial. Lundi Mardi et Mercredi notamment, de nombreux vols furent annulés. De violents affrontements avec la police ont lieu. La violence a largement gagné les rangs des policiers et des manifestants. Carrie Lam, parle de “chemin sans retour”, alors qu’on parle d’une possible intervention militaire chinoise dans les prochains jours. Pékin accusant Washington de soutenir la contestation hongkongaise.
Actuellement à Shenzhen, ville chinoise à la frontière de #hongkong, arrivée de grands convois militaire de l'APL, l'armée populaire de libération " en prévision d'exercices à grande échelle"#HongKongProtests #antiELAB pic.twitter.com/wZckoLdB6U
— Maxime Sirvins (@MaximeSirvins) August 12, 2019
Le climat est très tendu. Tout peut s’aggraver d’un moment à l’autre. Malgré la suspension du projet de loi, une sortie de crise reste imperceptible. Pékin montre les armes depuis une dizaine de jours. Le peuple hongkongais, emmené par sa jeunesse, rêve de liberté.
Arthur Guillaumot – Actualités