< Tous les articles Cartes postales Thaïlande : Mélina Par Première Pluie 24 septembre 2019 Chers amis, Je n’ai pas l’habitude de vous écrire ainsi, mais l’occasion était trop belle pour ne pas l’expérimenter. Aujourd’hui alors, je vous livre une carte postale de mon voyage Thaïlandais. J’écris ces mots du train du retour. 12h de trajet, j’aurais le temps de finir. Sur le quai avant de partir, les lumières dansaient entre les locomotives. Il y avait un air spécial, effusions des départs et des retrouvailles. Les enfants couraient et défoulaient leur corps avant de passer la nuit assis sur des sièges trop étroits. Ils slalomaient entre les vendeurs ambulants en tout genre, c’était à qui criait le plus fort. On allait pas mourir de faim pendant la traversée, s’en était sur. On regardait les passagers, un peu nostalgiques parce que le moment de rentrer était inéluctablement arrivé. J’ai pris quelques photos, encore, et je me suis rappeler de la première image que j’avais faite, il y a un mois. On venait d’arriver. La moiteur de l’air tachait nos habits, la fatigue du décalage ralentissait nos pas, et nos yeux regardaient de partout pour ne rien oublier. J’arrivais à rien photographier, un blocage que je ne surmontais pas. Je ne me sentais pas de droit de prendre cette nouveauté qui s’étalait devant moi. Toutes mes tentatives étaient mal cadrées, surexposées ou floues, comme nous. Il y a donc cette photo que j’ai prise de loin pour ne pas déranger, épices multiples, colorées, noir et blanc pour figer le mouvement. Après celle ci j’ai passé la première semaine sans mon appareil, à contempler la vie étrangère de mes propre yeux. La pluie battait le sol chaud sans s’arrêter. C’était un jour de transition, encore un train, trop de bus dans la même nuit, une ville où les rues étaient vides. Puis il y a eu ce moment où le vent a soufflé les nuages, pour découvrir le soleil du soir. C’était comme un spectacle. Le ciel embrasait d’orange les flaques d’eau et le brouillard devenait multicolore. Les rues vidées étaient belles, les ombres aussi. J’ai pas pu résister à faire des images de ce moment. Un déclic, puis les autres photo s’enchaînèrent sans plus d’obstacles. On a repris un bus, 4h à traverser des forêts infinies, et on a rencontrés notre nouvelle famille pour deux semaines. Une ferme en bord de route, en face d’une école qui semblait abandonnée. On a vite pris nos marques : la récolte le matin, puis le bus, et la mer quand la pluie nous laissait un après midi de répit. Le marché tôt le matin venait briser cette routine une fois par semaine. Le soleil n’était encore pas levé que les villageois s’affairaient déjà dans les dédales de senteurs. C’était des sourires, des regards, des couleurs. Il nous restait plus beaucoup de temps, on est allée se perdre au milieu de la mer. L’air salé, l’eau salée, le soleil amer, c’est tout ce qu’on avait, et c’est tout ce qu’on voulait. Le portrait me manquait. On a improvisé un shoot dans les rochers. Mon appareil à pris la mer. C’était surement sa destinée. Une belle fin. Le train file à travers les paysages, assourdissants. Je m’arrête ici. Peut être que lorsque vous recevrez cette carte, je serais déjà rentrée pour reprendre une vie sans trop de couleurs, surement. J’espère que tout vas bien pour vous. Je vous embrasses. M. Mélina Rard – Cartes postales Photos : Mélina Rard À lire aussi Cartes postales Le Tour du monde de la Haute-Marne : Théo 07 Fév 2022 Vous habitez quelque part, mais est-ce que vous connaissez vraiment les lieux, les talents, et les thématiques propres à ce quelque part ? Au coeur de l’été 2021, Théo Caviezel et Johann Legrand ont voulu répertorier les richesses du département 52. Alors ils ont grimpé sur des vélos et depuis ils alimentent leurs réseaux de Cartes postales Voyager seule en Arabie Saoudite : Marie 27 Mai 2020 Avoir voyagé en Arabie Saoudite est encore maintenant une expérience rare. Jusqu’à la fin de l’année 2019, c’était le seul pays au monde qui ne délivrait pas de visa touristique. Le royaume n’ouvrait ses portes qu’aux expatriés, aux militaires ou aux musulmans en pèlerinage, et les femmes devaient se faire accompagner d’un tuteur masculin. En Cartes postales Une quarantaine en résidence à Rosario, en Argentine : Juliette 19 Mai 2020 La différence entre une quarantaine chez ses parents ou seule dans son appartement et une quarantaine en résidence, c’est le nombre de personnes avec lesquelles tu restes enfermé. Dans mon cas c’était 23. 23 jeunes dans la même maison 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. En plus du nombre de personnes avec lesquelles À la loupeCartes postalesDossiersHoroscopeInterviewsPlaylists