

J’ai rendu mon appartement tout à l’heure. L’agent immobilier a fait trois fois des sous-entendus sur les mecs que j’avais dû faire venir. Une fois, il a dit que ma jupe était belle. Je n’ai pas dit merci. De toutes façons, ce n’était pas la mienne.
— Vous avez abîmé la chaise.
— C’est le problème quand on a une seule chaise, on a tendance à s’asseoir souvent sur la même chaise, j’ai dit.
— Vous êtes très belle, je pense qu’on vous le dit souvent.
— Pas si souvent. Je vous laisse ce meuble, trouvé dans la rue, je mettais mes habits dedans.
— Je ne sais pas ce qu’en fera le propriétaire. Quel genre d’habits ?
On a signé des papiers. Il avait une haleine horrible. Il se mettait régulièrement du spray au fond de la gorge. Il parlait d’une infection et de la grève des dentistes.
…
Vous n’avez accès qu’à une partie de cette nouvelle. Pour lire l’intégralité, vous pouvez commander ici Les solitudes, le recueil d’Arthur paru aux Editions Première Pluie en mars dernier.
